À la fois coûteuses et prenant beaucoup de temps, les activités de R&D dans le secteur pharmaceutique comportent une grande part d’incertitude.
Avant de pouvoir être homologué, tout produit pharmaceutique en devenir passe par deux étapes de développement majeures : le développement non clinique et le développement clinique.
À l’étape du développement non clinique, le composé candidat est soumis à des tests exhaustifs pour déterminer s’il peut être administré en toute sécurité aux êtres humains. Ce stade de développement consiste à évaluer les effets du composé sur les diverses fonctions de l’organisme, ainsi que son absorption, sa distribution, son métabolisme et son excrétion chez des espèces sélectionnées.
À l’étape du développement clinique, les essais cliniques sont généralement classés en trois phases (I, II et III). Dans le cas de la mise au point de nouveaux agents d’imagerie médicale, il faut habituellement compter entre 6 et 8 ans pour la réalisation de ces trois phases. Si le nouvel agent franchit avec succès les phases I, II et III, son utilisation dans la population générale est normalement approuvée.
Les essais de phase I constituent le premier stade de l’expérimentation chez des sujets humains. Habituellement, un petit groupe (de 40 à 120 personnes) de volontaires en bonne santé est sélectionné. Cette phase comprend des essais conçus pour évaluer l’innocuité, la pharmacocinétique (distribution, métabolisme et élimination du principe actif) et la pharmacodynamie (propriétés de contraste) du nouvel agent d’imagerie administré à doses croissantes.
Dans le cas des produits radiopharmaceutiques diagnostiques, des données relatives à la distribution dans les organes et les tissus sont généralement recueillies au cours des essais de phase I afin d’optimiser les protocoles d’imagerie subséquents et de calculer la dosimétrie des radiations.
Dans les essais de phase II, l’agent d’imagerie médicale est administré à un groupe plus important de sujets (entre 200 et 500 personnes) pour déterminer l’efficacité, pour évaluer de façon plus approfondie l’innocuité et pour recueillir des données additionnelles relatives à l’éventail des doses sécuritaires. Plusieurs doses de l’agent sont mises à l’essai et comparées quant à leurs propriétés de contraste et à la fréquence et à la gravité des effets indésirables.
Les objectifs généraux des essais de phase II menés sur les agents d’imagerie médicale sont les suivants:
- Définir avec une plus grande précision la dose massique cliniquement utile et les éventails de doses de radiation ou le schéma posologique (p. ex., injection intraveineuse en bolus ou perfusion) en vue des essais de phase III.
- Répondre aux questions pharmacodynamiques et pharmacocinétiques en suspens.
- include the minimum regulatory requirements for all countries in which product registration is desired;
- Fournir des données préliminaires attestant de l’efficacité et alimenter la base de données sur l’innocuité.
- Optimiser les techniques et le temps d’acquisition des images.
- Concevoir des méthodes et déterminer les critères pour l’évaluation des images dans le cadre des essais de phase III.
- Dans les essais de phase III, l’agent est administré à de grands groupes de sujets (entre 800 et 1 500 personnes) pour confirmer son efficacité, surveiller les effets indésirables, le comparer aux agents couramment utilisés (le cas échéant) et recueillir des données qui permettront d’utiliser l’agent en toute sécurité. Les essais d’efficacité de phase III menés sur les agents d’imagerie médicale visent de manière générale à confirmer les hypothèses principales formulées lors des essais précédents, à démontrer l’efficacité et l’innocuité continue de l’agent d’imagerie médicale et à valider son mode d’emploi et les consignes pour l’examen d’imagerie dans la population à laquelle l’agent est destiné.